La vie d'"Aloys" Hugues C. (1934-2020)

Tiens, je vais vous raconter une histoire aujourd'hui. Celle d'un gamin né en 1934, à Bordeaux. Appelons-le Hugues, puisque c'est son prénom.

Il en déménage à 6 ans, ne gardant que le vague souvenir de soldats déposant leurs armes sur une place. Et de gens inquiets autour.

En 1940, ses parents ont la riche idée de s'installer à... Melun. Vachement clairvoyant, le déménagement Bordeaux-Melun, à cette époque.

La suite, c'est l'occupation de la France, la famine et les carences alimentaires, à en bouffer -littéralement- l'herbe sur les bas-côtés pour tromper la faim.

La mère, "Française à 200%", plaignait Pétain et désirait De Gaulle. Elle installa donc le portrait des *deux* face à face, dans la salle à manger (qui ne servait heureusement presque jamais). Ambiance festive.

Un jour, un aumônier militaire allemand, installé à la paroisse, offre à Hugues, qui était enfant de chœur, 2 petits soldats de plomb ;

Joie de l'enfant... douchée le soir même à la maison par sa mère :
« Même sous forme de soldats de plomb, l’uniforme allemand ne rentrera jamais chez nous ! ».

Triste, il rapporte ses jouets à l'aumônier qui répond :
« Ta Maman a raison. Mais tu les gardes et… tu les fais perdre à chaque bataille ! ».
Devant la pertinence de l'argument, la mère a cédé.

Ces deux petits soldats allemands ont perdu * beaucoup * de batailles.

A part ça, la "résistance" quand on a 10 ans en zone occupée, c'est de jouer au foot avec une casquette d'officier allemand, glisser des rations de saccharine dans les réservoirs de leurs véhicules, refuser de chanter une chanson "pro-boche" en E.P.S.... Ou moins glorieux (et plus risqué), casser la gueule, à tour de rôle, au fils du milicien local, à l'école, tandis que les maîtresses tournaient patriotiquement le dos. Quand vient son tour, il envoie le (pauvre) gosse dans le bassin de la cour. Le lendemain le père milicien finit par retirer son gamin de l'école, heureusement sans porter plainte.

Alertes, bombardements et rafales se multiplient, la famille finit par installer ses quartiers dans la cave. Le sacristain de la paroisse traverse la Seine à la nage pour informer les éléments U.S. avancés, et le round victorieux a lieu devant la porte de la famille, les soldats jouant à cache-cache de platane en platane, sous les encouragements des habitants téméraires (dont sa mère).

Les deux petits soldats de plomb allemands perdent leur dernière bataille.

On apprend aussi la mort du proviseur, M. Piot, un monsieur bien en chair et en 3-pièces avec canotier... qui était en fait un résistant très actif. Interné au 4ème étage du lycée avant interrogatoire, il laisse un mot dans sa poche s'excusant d'avoir trop peur de parler sous la torture et se défenestre. M. Piot n'a pas parlé.

La "Libération" mérite festin : le père fait défiler toute la famille à tour de rôle (la mère, six enfants) et leur demande ce qu'ils voudraient manger pour fêter ça, promettant de faire son possible pour *tout* trouver, même l'impossible.

Le dimanche, la table est dressée, porte close. A l'ouverture, sur la nappe blanche, deux brocs d'eau et huit miches de pain. Tous avaient demandé la même chose : du vrai pain blanc.

Après ce printemps 1945, la suite est (forcément) moins pesante, malgré des parents peu ou pas présents - ni plus ni moins que ça ne se faisait à l'époque, à vrai dire. La "Reine Mère", froide et austère, n'avait rien d'une "Maman". De son propre aveu : « Je n’ai jamais aimé les enfants ». Ça ne l'a pas empêchée d'en avoir huit (dont deux morts en bas âge). L'époque, là encore.

« Mais, Maman, il y a bien des fois où on t’a rendu heureuse ?
« Oui, quand vous dormiez. »

Le père avait peu d'espace, peu de proximité - distance sanitaire d'ailleurs entretenue par la "Reine Mère". Parlons en, tiens, du paternel : né en 1885, il avait fait 14-18, s'était évadé d'un camp de prisonniers en Allemagne dans une caisse d'agrumes.

Un soir de Noël, dans les tranchées, lui et ses camarades échangèrent avec les Allemands, chants de Noëls respectifs, puis casse-croûte, avant de... remettre ça !

En 1953, apprenant la réussite d'Hugues au bac, une simple carte postale :
"Petit ! Je suis fier de toi."

Le summum du cadeau (vraiment).
La "Reine Mère", elle, n'avait pas de carte postale sous la main, sans doute.

Puis la maison commence à se vider, peu à peu. Un de ses frères part en pension au collège des Franciscains.

Pour Hugues c'est la révélation : coup de foudre pour ces hommes, vêtus de bures brunes ceinturées d’un cordon blanc à trois nœuds, parlant doucement, souriant toujours, paraissant être en fraternité, en harmonie, en paix entre eux. Vivre en paix ! Le rêve, non ?

Il demande au vicaire ce qu'il pourrait faire de sa vie pour aider les enfants ayant connu le même chemin que lui, la même galère : « Mais prêtre, bien sûr ! » évidemment. Bon : « Je serai Franciscain ! »

Une sœur part chez des religieuses dans le Massif Central. L'ambiance devient bizarre, lourde, la famille se fendille...

Et puis un jour, la "Reine Mère" prend le reste de la fratrie sous le bras, quelques bagages, laisse un mot sur la table pour le père, ferme portes et fenêtres, et c'est l'exode de la mère de 45 ans, à l'aventure avec 4 gamins de 8 à 15 ans.

Le tout sur les conseils du suave Père Baufort : en effet, n'étant pas mariée avec son conjoint elle ne pouvait décemment rester dans cette situation de pêché. Les enfants "atterrissent" dans de sinistres écoles privées, en dortoir. Les deux filles à l'école religieuse Blanche-de-Castille, Hugues & Jacques au collège Notre-Dame.

Les deux frères tombent malades l'un après l'autre. Diphtérie (surtout Jacques). Le docteur les envoie à l'air iodé de la Côte d'Azur. Sans argent ni famille sur place, la loi d'expulsion des Religieux de France (1905) leur permet d'être accueillis au couvent-collège franciscain de Monte-Carlo. Ils n'y paieront que ce qu'ils pourront (en l'occurrence, sans doute rien du tout). Encore les Franciscains.

Passons rapidement sur une scolarité studieuse, à Monte-Carlo puis à Brives, entrecoupée de vacances lumineuses dans l'une de leurs "résidences secondaires", c'est-à-dire les couvents franciscains de Marseille, Nîmes, Avignon, ou Cimiez à Nice.

Hugues est l'un des rares élèves de son collège à réussir son BEPC. L'un des deux premiers à avoir le bac - le collège n'ayant même pas de classes Terminales. Carte postale paternelle. Puis c'est l'entrée au noviciat pour Hugues et Jacques.

Pour signifier le plongeon et l’ensevelissement du « Vieil Homme » en eux, il faut changer de prénoms. Hugues choisit "Aloys", en souvenir d'un camarade intrépide et lettré. Jacques reste perplexe.

« Hugues, quel nom me vois-tu porter ?
- Mon vieux, tu as une tête à t’appeler Patrick !
»

Tope là !

1954 : les deux frères sont désormais Franciscains.

Jacques (désormais Patrick), bien que "frère convers", càd. "Laïque", non destiné au sacerdoce est finalement nommé "Préfet de discipline", à Monte-Carlo.
L'essai durera 43 ans, jusqu'à sa mort en 1997.

43 ans à une année près, lorsqu'Hugues (désormais Aloys) le remplacera, avant de partir finalement au service militaire, résiliant son sursis : "Tant qu'à devoir lever le nez de mes chers bouquins, que ce ne soit qu'une fois."

Nous sommes alors en 1958. Il s'y pointe en robe de bure, s'y fait livrer Témoignage Chrétien en douce (journal interdit à l'armée) et sympathise avec un camarade de chambrée communiste. Proposition lui est faite de préparer l'Ecole d'Officiers de Réserve, à Saumur. Il demande l'autorisation à son provincial : oui, puis non, et finalement, oui.

Le voisin de lit est refusé pour délit-de-communisme. Aloys et deux compères sont admis. Il y manie l'E.B.R. Panhard et sort aspirant Lieutenant.

1/3 des élèves restent en France, 1/3 partent occuper l'Allemagne, 1/3 embarquent pour l'Algérie. N'ayant rien à perdre, sans femme ni enfant, et si peu de famille, Hugues-Aloys demande d'y être affecté au S.F.J.A. (Service de Formation de la Jeunesse Algérienne).

Dernière visite à la Reine Mère avant le départ, il ne dit rien, mais s'y pointe en uniforme aux couleurs des "Affaires Sahariennes".

« Ah ! Je vois. Tu y vas ? Sans doute même l'as-tu demandé volontairement ? » inutile de répondre.

La mère, si casanière d'habitude, se met alors à faire plein de courses au village, le traînant en uniforme dans tous les commerces possibles. Elle avouera :

- « Maintenant, ils verront que, moi aussi, j'ai un fils en Algérie ! »

C'était donc ça.

La grand-mère maternelle lui fait le même cadeau qu'à ses deux frères ayant déjà fait leur service : 10 francs.

Joies de l'inflation, le premier vécut bien durant une semaine, le deuxième se paya un excellent week-end, et Aloys... un steak-frites.

A l'arrivée en Algérie, à Arzew, port en banlieue d'Oran, on tente de les endoctriner en "parfaits pacificateurs". Aloys est grande-gueule :

"Mais, mon Colonel, vous nous prêchez les valeurs Chrétiennes et Occidentales !
- En quelque sorte, oui évidemment, Monsieur !
- Ne serait-il pas plus efficace, et moins coûteux, d'envoyer ici 10 000 missionnaires, plutôt que 400 000 soldats ?
- Sortez, Monsieur !"

Parti pour faire du voyage, tant qu'à faire, il choisit l'affectation la plus au sud possible. Ce sera Bir-el-Ater. Paysage désertique, plat, poussiéreux, dominé par le Djebel Honk en fond de décor.

Entretien avec le colonel chef de corps :

"Bienvenue au Régiment ! Vous êtes le 3° séminariste que nous accueillons chez nous. Le premier est parti pour se marier, le deuxième a sombré dans la sous-humanité et vend des cacahuètes, à Tebessa. Avec un peu de chance, vous le rencontrerez peut-être.
Donc, bienvenue !
- Merci, Mon Colonel ! Je ferai au mieux de mon possible. Où est mon Centre ?
- Mais, c'est qu'on vous attendait pour le construire, mon vieux.
"

En guise de "Centre", donc, un espace de sable et de pierraille : au boulot.

Le double objectif était : Alphabétisation scolaire et préformation professionnelle.

Démarches multiples d'approvisionnements, de repérage, de financements... y compris de manipulations de fausses factures. Quand on vous alloue des crédits pour un équipement bureautique pharaonique dont vous n'avez nul besoin, et qu'on vous chine les crédits ciment, il faut "faire glisser". Aloys "fait glisser", et apprend même à chourer sable et gravier de la SABAG civile, à la nuit tombante.

Pour équipe, un adjoint sergent, deux sergents-instructeurs, trois légionnaires maçons, et autant de P.I.M. (=Prisonnier Interné Militaire, prisonniers politiques et fellaghas) que souhaité.

Quelques mois plus tard, le centre se compose de quatre bâtiments en tôle sur dalles en béton, d'un atelier de 50 m², de WC montés sur fosse septique, avec douches de campagne. "La première fosse septique du désert" racontera Aloys. Difficile de vérifier.

Notre personnage étant un peu taré, c'est *lui* qui creuse la fosse septique, et pas les P.I.M., à qui il donne simplement comme consigne de le prévenir si la terre s'effondre sur lui (ce qui arrivera en effet).
Faut-il être confiant en son dieu, pour laisser sa vie entre les mains des prisonniers qu'on est censé encadrer ? Ou juste fou complet ?

Finalement construit, le C.F.J.A. (Centre de Formation de la Jeunesse Algérienne) tourna, et tourna bien. Assez pour que les jeunes en formation se lient suffisamment d'amitié avec lui pour lui parler de leurs pères ou frères fellaghas, et lui fassent lire leurs lettres.

En partant, deux ans plus tard, il laisse derrière lui 2 infirmiers, 3 chauffeurs poids-lourds, 3 maçons, et 2 futurs électriciens. Une "guerre" très pacifique en somme.

Après l'indépendance, le nouveau maire fellagha lui proposera même de ...revenir pour continuer à former les jeunes des douars (proposition déclinée).

Et pourtant la guerre est là. Feux d'artifice ponctuels sur le réseau. Une grenade qui éclate dans un bar de Constantine qu'il vient de quitter. Un tireur isolé qui le vise et le manque... et puis la rencontre flippante d'un arabe en arme et en treillis non identifié, dans le désert, qui l'arrête, échange quelques mots avec lui, et conclut :

"- Ah ! C'est toi, le "Petit-lieutenant-des-Jeunes" ? Tu peux y aller."

Les "douars" commençaient à le connaître, lui conférant comme une espèce d'immunité, lui permettant d'aller et venir ...sans armes, au grand effroi de ses supérieurs.

Quant à lui, il commandait à des légionnaires, remplacés un an plus tard par le RBIMA. Il paraît que ça fait bizarre de se rendre compte, au détour d'une confession, qu'on commande à d'anciens S.S., "enterrés" sous le képi blanc. Des types d'une obéissance à faire peur.

Se liant de plus en plus avec les nomades des Douars, il passe de longues soirées sous les "raïmas" à plaisanter, à discuter en partageant dattes et petit lait, affalés sur les coussins... et apprendre à l'occasion de terribles révélations sur les exactions, tortures et "corvées de bois" de l'armée française, y compris au sein de son régiment. Il aide alors les gens à écrire leurs témoignages, qu'il adresse directement au général de l'Igamie, s'attirant une surveillance croissante de la Police Militaire excédée.

Le Commandant du 2ème bureau (de renseignements) s'excusera même de lui avoir demandé des tuyaux.

Aloys : "Des tuyaux, j'en ai, bien sûr. Mais nous ne faisons pas la même guerre, mon Commandant !"

On le prévient que la Police Militaire le surveille, il n'en n'a rien à foutre. Et finalement ça passe, trois années durant, jusqu'à la quille. Et la médaille de la Valeur Militaire épinglée en prime, ultime pied-de-nez aux limiers de la P.M.

De retour en France, direction Rennes pour continuer sa théologie. Le Père-Maître l'informe, qu'ici "nous avons gardé la tradition monastique de la discipline."

"Ah ! ça, Père, je ne peux pas ; j'ai une contre-indication
- Vous êtes malade ?
- Non, mais ça me fait bander
- ...
Bon ! Vous en serez dispensé.
"

Passons rapidement sur ses diverses affectations, Orsay, Monaco, puis l'ordination : le voilà enfin prêtre, à Lyon, il est nommé aumônier du lycée Saint-Exupéry de la Croix-Rousse, suit des cours de sociologie, puis œuvre comme confesseur à la léproserie ainsi que chez les sœurs de la Tour Pitra, assiste des jeunes filles lourdement handicapées...

Fin janvier 1968, quelques Terminales viennent le voir :

"On sent de l'électricité dans l'air. Quelque chose semble couver...
- Ecoutez, prenons un jour, prévenez les copains, et on y réfléchit.
"

Et le joli mois de mai explose, tandis qu'il accompagne "ses" jeunes. L'Aumônerie devient une ruche, d'où ses "abeilles-lycéennes" rentrent et sortent, qu'il aide à comprendre et décrypter tracts, enjeux, et parfois manipulations des adultes.

Le proviseur l'informe un jour :

"Vous savez, monsieur l'aumônier, qu'on vous appelle le Curé Rouge ? Mais continuez.
- Je ne savais pas et je m'en moque. J'aurais de toute façon continué sans votre bénédiction, alors pensez donc, avec...
"

Et chez les prêtres aussi, ça remue. Des jeunes prêtres (et quelques moins jeunes) se constituent en "Forum de Prêtres", presque des Assemblées Constituantes, repensant liturgie, place des laïques, célibat des prêtres...

Aloys apprend même à faire des cocktails Molotovs dans les caves de la fac de Lettres (sans jamais en jeter un seul). Un soir les fachos de la Fac de Droit attaquent. Une machine à écrire vole par la fenêtre. Un nez à zéro.

Et puis, et puis la mayonnaise de Mai retombe, aplatissement politique quelque part entre "pas-tout-à-fait" et "pas-du-tout".
Et en Septembre 1969, le couperet : l'emmerdeur est muté à Cimiez (Nice), pour avoir causé trop de remous à Lyon, la hiérarchie espérant que le soleil azuréen calmerait l'animal...

...qui une semaine après son arrivée à Nice, se retrouve dans le Comité de Soutien aux grévistes de la faim des Nouvelles Galeries de CAP3000.
Pistage des flics, manifs, assemblée... et une victoire au bout de 15 jours de lutte.

Il soutient ensuite un auteur de théâtre iconoclaste qui fait enrager Jacques Médecin, court les MJC et les centres sociaux, puis devient aumônier de l'Equipe Enseignante des Débutant(e)s, parmi lesquel(le)s une certaine Annie, avec qui le courant passe instantanément.

Prêtre à Nice, il continue à exercer de façon pas ordinaire, n'hésitant pas à envoyer valser nombre de dogmes et de scléroses dans les pratiques. "L'emmerdeur" continue de sévir. En 1973, son monastère accueille des travailleurs tunisiens en grève de la faim.

Un peu moins d'un mois plus tard, c'est gagné : 10 titres de séjour et 7 contrats de travail sont signés... La photocopieuse du Monastère rend l'âme, après plus de 300 000 tirages.

En Mars 1973, Annie vient le chercher pour célébrer l'enterrement de son père Gérard ; il conclut son discours d'un "Merci pour Annie" un peu prémonitoire.

En Décembre il visite Jérusalem, remplaçant au pied levé un curé, accompagnateur de voyages Havas. Il a alors l'impression d'arriver "chez lui", comme il s'était senti chez lui à Lyon. Il enchaîne avec une mission à Madagascar, dont il tombe amoureux, puis à la Réunion et à Maurice. Puis retour à Nice.

Et là, en Juin 1978, c'est une fois de plus la "Révolution", d'un genre nouveau cette fois : durant un rendez-vous avec Annie à son école, il s'entend lui murmurer "Je t'aime" en même temps qu'elle prononce les mêmes mots. Et c'est le début du grand amour, d'abord en secret, et enfin au grand jour. Il quitte les Franciscains, non sans quelques regrets, en 1979, et part en voyage de noces... au Larzac en pleine ébullition.

Il épouse Annie en 1980 et devient professeur de Français, Législation et Math. commerciales au Centre d'Apprentis de la Chambre de Métiers, milite contre le racisme au MRAP puis à RESF, histoire de continuer à faire chier les fachos de la Côte d'Azur

Il devient père d'un garçon en 1982 - qui lui fera parfois s'arracher les cheveux, mais c'est une autre histoire. L'occasion de continuer à jouer les emmerdeurs, via un engagement à la FCPE. Et enfin, un grand-père heureux, en 2017.

Difficile de résumer une vie en quelques mots, j'ai sans doute déjà été trop long - et j'ai dû sauter de longs passages de son autobiographie.

Aloys s'est éteint le 19 août 2020 à 6h du matin.
Il avait 86 ans, c'était mon papa, et ma tristesse est infinie.

Une photo d'Aloys gamin (au premier plan, sur la chaise)

Une photo d'Aloys toujours gamin (en 2019)